Dòng Nội dung
1
Annotation syntaxique du français parlé : Les choix d’ORFÉO / Sylvain Kahane, Kim Gerdes // Langages Nº 219 (3/2020)
France : Armand Colin, 2020
p. 69-86

Cet article présente les choix d’annotation syntaxique dans le cadre du projet ORFÉO. Un corpus de français parlé de plus de 180 000 mots a été annoté en syntaxe de dépendance à la main, puis un corpus de 3 millions de mots a été analysé automatiquement. Les choix d’annotation sont comparés avec ceux du projet RHAPSODIE, qui a précédé ORFÉO, avec UNIVERSAL DEPENDENCIES (UD), qui a démarré un peu après ORFÉO, et avec SURFACE-SYNTACTIC UD (SUD), qui est une synthèse des choix d’ORFÉO et d’UD. ORFÉO se caractérise par une prise en compte de la macrosyntaxe et des phénomènes de listes, ainsi que par un ‹tag set› restreint qui a permis une annotation rapide et plus facilement reproductible.


2
Asyndètes temporelles / Mathieu Avanzi, Laure Anne Johnsen. // Langages. 2015, Vol.200.
2015
p. 103-119.

Cet article vise à décrire les propriétés grammaticales de couplages de constructions verbales asyndétiques (i.e. non liées par un morphème segmental subordonnant ou coordonnant) exprimant une valeur temporelle. L’examen des propriétés syntactico-sémantiques et prosodiques de productions extraites de divers corpus de français parlé permet de montrer que, contrairement à ce qui est généralement décrit dans la littérature, les structures à l’étude ne sont pas grammaticalement homogènes, et qu’il est possible de faire la part entre quatre types d’asyndètes temporelles structuralement différentes. Nous discutons également du rôle de la prosodie dans le marquage des relations asyndétiques.

3
De la profondeur à la surface, la verticale : L’architecture d’un monde possible / Pierre Pellegrino // Langages nº 213 (1/2019)
2019
p.105-118

Depuis toujours, l’architecture s’est préoccupée de la signification de son projet. Elle a étudié les modes de production du sens qu’elle donne à son objet pour en articuler la théorie et la pratique. Au XXe siècle, différentes disciplines scientifiques, dont la linguistique et la sémiotique, ont apporté l’aide de leur raisonnement à une reformulation de la démonstration que l’architecture donne de la valeur de son projet. La sémiotique structurale développée par Greimas, puis ses disciples, a été l’un des apports majeurs à cette quête de sens. Pour lui rendre hommage, je présente dans ce texte des fruits d’un dialogue que j’ai pu avoir à ce propos avec lui.

4
La concessive en (aus)si (que) : quelle liaison prédicationnelle ? / Pascale Hadermann. // Langages. 2015, Vol.200.
2015
p. 55-70.

L’objectif de notre contribution est d’identifier la nature du lien syntaxique et sémantique qui s’établit entre les concessives extensionnelles en aussi/si Adjectif (que) et leurs phrases matrices. Ces structures sont doublement intéressantes : elles présentent une grande variation formelle – avec une alternance entre aussi/si et entre que P/P avec inversion du sujet – d’une part et posent problème pour ce qui est de l’identification du rapport qui existe entre les deux parties de l’énoncé d’autre part. Nous montrerons que, tant au sein de la concessive que dans son rapport avec la phrase matrice, il existe un lien qui peut être qualifié d’hypotaxique. Nous mettrons également en évidence que l’inversion du sujet, bien qu’elle relève d’une stratégie discursive spécifique, participe à l’intégration et à la dépropositionnalisation de la séquence dans laquelle elle se manifeste et la verse ainsi également du côté de l’hypotaxe.

5
Liaisons « non marquées » de prédications dans l’accroche publicitaire 1 / Silvia Adler. // Langages. 2015, Vol.200.
2015
p. 121-136.

L’objectif de cette contribution est de corréler l’impact persuasif de l’accroche publicitaire à son format syntaxique, voire à un schéma où la relation entre prédications adjacentes est non matérialisée. Quatre questions seront débattues : (i) celle de savoir pourquoi les accroches publicitaires privilégient les liaisons non marquées entre prédications ; (ii) celle de savoir comment se concrétise le non-marquage du mode de liaison ; (iii) celle de savoir si le nonmarquage de la liaison doit s’expliquer par une ellipse et donc par un emboîtement hypotaxique sous-jacent ; (iv) celle, finalement, concernant les avantages, au niveau de la transmission du message, de la structure syntaxique condensée.