Dòng Nội dung
1
Aux origines des emplois modaux de I imparfait. Le cas de I emploi hypothétique et de l’emploi contrefactuel. / Adeline Patard, Walter De Mulder. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 33-48.

Le présent article porte sur l’origine diachronique de deux emplois modaux de l imparfait: I’emploi hypothétique dans les constructions en “si” et l’emploi contrefactuel. Aprés avoir établi que ces deux tours existaient des l’ancien français où ils correspondaient à deux emplois distincts de l’imparfait dans la protase et l’apodose de constructions hypothetiqués, nous retraçons le développement de ces deux tours en latîn. Il apparaft alors que l’introduction de l’imparfait dans les hypothetiqués est étroitement liée à l’érosion sémantique des formes subjonctives. II semble aussi que l association croissante de l’imparfait avec les valeurs de contrefactualité et de distanciation a entraîné un affaiblissement progressif de sa valeur aspectuo-temporelle. Enfin, nous suggérons d’analyser cette évolution comme illustrant le passage du stade des « bridging contexts » à celui des « switch contexts» décrit dans le modéle du changement sémantique de Heine (2002).

2
La construction à datif épistémique: une structure modale ou évldentielle? / Marleen Van Peteghem. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 99-112.

La « construction à datif épistémique » (cf. Je lui trouve du charme) est généralement décrite comme une structure de la prédication seconde. Cet article examine si les verbes qui entrent dans cette structure fonctionnent par rapport à la prédication seconde comme des marqueurs modaux épistémiques, comme le suggère le terme proposé par N. Ruwet (1982), ou plutôt comme des évidentiels. Une étude de corpus de six verbes représentatifs montre que la prédication première tend à jouer un rôle secondaire au niveau discursif. Elle fonctionne alors comme un marqueur évidentiel plutôt que modal exprimant la source d’un jugement subjectif ou d une perception personnelle, qui est souvent le locuteur mais pas nécessairement. Néanmoins, dans beaucoup d’autres cas, la prédication premièfre est également discursivement première et ne fonctionne alors pas comme un marqueur modal ou évidentiel.

3
Les noms d idéalités et la modalité: marquage dune opposition. / Nelly Flaux, Dejan Stosic. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 128-142.

In this paper, we apply the category of modality to the class of nouns. Understood in its original sense, i.e. as an evaluation of objects in terms of true/false, beautiful/ugly or good/bad, modality is used here as one of a series of criteria for classifying a particular kind of nouns, which we call “ideality nouns” (IdN) following Husserl (e.g. sonata, poem, engraving, theorem). Such nouns refer to those objects that are endowed with a spiritual content supposed to be interpreted by humans. The three modal oppositions mentioned above, combined with other linguistic parameters, allow us both to well establish the distinction between IdNs denoting “free idealities” (e.g. theorem, number, triangle) and IdNs denoting “bound idealities” (e.g. symphony, novel, painting) and to refine the classification of the class itself.

4
Sémantique desjugements épistemlques: degré do croyance et prime on charge. / Laurent Gosselin. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 63-82.

Cet article propose une nouvelle analyse des jugements épistémiques (X croire/savoir/s’imagine que p) dans le cadre de la Théorie Modulaire des Modalités (Gosselin 2010). Après avoir critiqué l’application à la sémantique linguistique de certains principes de la logique épistémique (comme celui de l’objectivité du savoir), nous proposons une analyse énonciative de la factivité, qui se trouve nettement distinguée à la fois du degré de croyance et de la factualité. Dans ce cadre, nous traitons de la factivité dans le discours rapporté et de la projection des présuppositions. Nous montrons enfin que cette analyse syntactico-sémantique de la modalité peut servir de base à une approche pragmatique de la modalisation dans le discours.

5
Verbes modaux et enrlchlssement pragmatlque. / Louis de Saussure. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 99-112.

Cet article envisage les verbes modaux pouvoir et devoir comme conceptuels et non procéduraux- grammaticaux d’une part, mais surtout comme sous-déterminés sémantiquement et comme non polysémiques d’autre part, dans le sens de “polysémique” qui suppose une conventionnalisation des significations. Nous tentons de montrer que les effets de sens de ces verbes, qui ne peuvent pas se réduire à un des cas canoniques évoqués par la littérature, sont analysables par le biais d’inferences pragmatiques à partir d’une notion sous-déterminée de “possibilité” ou de “nécessité”.