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Lectures d'ouvrages / Communication & langages. // Communication & Langages No 201/2019-September
2019.
p. 133-144.

Qu’on le veuille ou non, les humanités numériques sont appelées à occuper une place de premier plan dans le paysage académique à venir. La numérisation des pratiques de recherche dans le domaine des Sciences humaines et sociales connaît en effet un engouement certain de la part de nombre de chercheurs mais également de celle des institutions universitaires et, plus globalement, des organismes scientifiques et de financement de la recherche. Les contours de ce que recouvre cette appellation sont néanmoins flous. Regroupant une variété d’approches aux socles théoriques quelquefois disparates, l’unité des humanités numériques semblerait résider, précisément, dans le fait qu’elles soient « numériques », c’est-à-dire qu’elles s’appuient de façon systématique sur une logistique et des gestes numériques. En cela, elles sont définies par le Manifeste des humanités numériques comme une « transdiscipline » portée par une « communauté de pratiques » appelant à « l’intégration de la culture numérique dans la définition de la culture générale ». Effet de mode ou véritable tournant épistémologique des Sciences humaines et sociales ? Renouvellement de l’appareillage scientifique des humanités ou mutation profonde de l’heuristique ? Telle est la première série de questions auxquelles se propose de répondre l’ouvrage de Pierre Mounier, Les Humanités numériques. Spécialiste reconnu du domaine, ingénieur de recherche à l’EHESS et directeur adjoint du Centre pour l’édition électronique ouverte, l’auteur ambitionne d’en produire une « histoire critique », ainsi que l’indique le sous-titre de l’ouvrage…
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