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Fact-checking vs fake news. Vérifier pour mieux informer. Laurent BIGOT, Paris, INA Éditions, 2019, 159 p. / Jean-Sebastien Barbeau
// Communication & langages 2020/1 (N° 203) United States : PUF, 2020p.201-202 Dans son ouvrage intitulé Fact-checking vs fake news. Vérifier pour mieux informer, Laurent Bigot nous propose une lecture originale du journalisme : il mène une analyse critique de la pratique émergente du fact-checking telle que faite dans les médias français depuis 2008, en prenant la notion de vérification comme fil rouge. La démarche peut sembler incongrue, mais comme l’auteur le souligne : « [e]lle ne l’est pas tant que cela dans une période où il est toujours plus difficile de distinguer les contenus journalistiques dans le flot ininterrompu de publications parfois mensongères ou trompeuses en tout genre qui se déverse via Internet et les réseaux sociaux » (p. 7).
La base de cet ouvrage est un condensé de sa thèse de doctorat réalisée à l’Université Paris 2 et soutenue en 2017. La méthodologie déployée pour appuyer ses analyses est riche de 31 entretiens réalisés auprès de « fact-checkeurs », auxquels il associe une analyse de contenu basée sur un corpus de 300 articles et chroniques publiés ou diffusés dans les rubriques dédiées au fact-checking des médias français. De plus, l’ouvrage est complété par les recherches actuelles de Laurent Bigot au sein de l’ANR « Vérification de l’information dans le journalisme, sur Internet et dans l’espace public » du laboratoire Prim de l’Université de Tours.
La première partie de l’ouvrage est consacrée à une approche théorique de la notion de vérification et au triple contexte conduisant à l’avènement du fact-checking dans les médias français…
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