Dòng Nội dung
1
L’opposition actif vs. déponent et la persistance du moyen en latin. / Marini Emanuela. // Langages. 2014, Vol. 194.
2014
p. 49-61.

Dans le corpus imposant des verbes déponents latins, des données se distinguent par leur alternance systématique actif-déponent. Ce sont certaines paires de verbes (par ex. adsentio-adsentior ‘j’approuve’-‘je suis d’accord avec’ et erro-palor ‘j’erre’) et la classe des verbes composés en -fico/-ficor, dans lesquelles l’opposition actif vs déponent présente une pertinence syntaxique et/ou sémantique. On interprète le déponent de cette opposition comme ayant une fonction antipassive et donc une fonction moyenne, selon la définition de La Fauci (1988). On replace ainsi le moyen dans le domaine du déponent latin, en revalorisant son opposition à l’actif et on retient dans la langue accusative qu’est le latin, un trait syntaxique propre aux langues ergatives.

2
Pourquoi l’appelle-t-on moyen ? Apollonius Dyscole et les « figures moyennes» ./ BENEDETTI Marina. // Langages. 2014, Vol. 194.
2014
p. 9-20.

Cette étude reconstruit une étape cruciale – et largement méconnue – du développement de la notion de μεσότηc moyen dans la grammaire ancienne, en revisitant la notion de coïncidence de diathèse proposée par Apollonius Dyscole. La tradition successive a hérité et, en même temps, mal interprété la doctrine d’Apollonius, en produisant une variété d’observations et de définitions parfois étranges. D’une façon générale, on voit bien qu’à la μεσότηc n’est attribuée aucune fonction spécifique : la question qui fonde la réflexion sur la μεσότηc est l’indétermination du rapport entre signifiant et signifié.

3
Rapprochements entre moyen et concomitant en arabe algérien. / Boucherit Aziza. // Langages. 2014, Vol. 194.
2014
p. 121-132.

En arabe algérien le moyen n’a pas d’expression formelle propre. L’hypothèse proposée dans cet article est que, dans le processus de renouvellement du système verbal, amorcé par l’introduction du marquage de la concomitance, la construction marquée, en tant que procédé de mise en relief du prédicat, attire à elle des valeurs connexes comme celle du moyen. Considérant que nous avons affaire à un processus diachronique, nous partons de l’arabe standard qui révèle clairement l’opposition postulée entre les voix active, moyenne et passive (§ 2) ; puis, nous exposons ce qu’il en est en arabe algérien (§ 3). Nous discutons ensuite de la question des voix (§ 4) afin de montrer pourquoi ce postulat est fondé et comment cette opposition a été renouvelée. Ce faisant, nous montrons que la catégorie du moyen n’a pas d’expression morphologique spécifique. Enfin, nous rapprochant de notre hypothèse nous indiquons (§ 5) pourquoi il a semblé justifié de rapprocher concomitant et moyen. En conclusion, nous soulignons que, dans cette hypothèse, le moyen ne retrouve pas une expression spécifique car son sémantisme est mêlé à celui du concomitant.