Dòng Nội dung
1
Aux origines des emplois modaux de I imparfait. Le cas de I emploi hypothétique et de l’emploi contrefactuel. / Adeline Patard, Walter De Mulder. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 33-48.

Le présent article porte sur l’origine diachronique de deux emplois modaux de l imparfait: I’emploi hypothétique dans les constructions en “si” et l’emploi contrefactuel. Aprés avoir établi que ces deux tours existaient des l’ancien français où ils correspondaient à deux emplois distincts de l’imparfait dans la protase et l’apodose de constructions hypothetiqués, nous retraçons le développement de ces deux tours en latîn. Il apparaft alors que l’introduction de l’imparfait dans les hypothetiqués est étroitement liée à l’érosion sémantique des formes subjonctives. II semble aussi que l association croissante de l’imparfait avec les valeurs de contrefactualité et de distanciation a entraîné un affaiblissement progressif de sa valeur aspectuo-temporelle. Enfin, nous suggérons d’analyser cette évolution comme illustrant le passage du stade des « bridging contexts » à celui des « switch contexts» décrit dans le modéle du changement sémantique de Heine (2002).

2
L’allemand wohl et ses équivalents en français / Pierre-Yves Modicom. // Langages no 207 (3/2017)
2017
pp. 93-104.

The German marker wohl is generally considered to be an equivalent of French bien. Both forms can be used as adverbials to indicate that an entity exhibits a given quality at a high degree. Yet, as a discourse marker, wohl has both a corroborative meaning in which bien can also be used in French, and a modal epistemic meaning, for which bien is not a possible equivalent. The article proposes a stable operational core meaning for wohl. The comparison with bien shows that wohl implies the accessibility of an alternative p’ to the content of the utterance p, whereby p’ is usually identified as “not p”, which is not the case for bien. This sheds new light on the diverging translations of wohl in French, which are analysed in the last part. While some contexts tend to favour a rendering of wohl with bien, some contexts are shown to demand very heterogeneous strategies of translation.

3
La modalité et le marquago différential de l’objet: le cas du verbe “alta” en coréen. / Injoo Choi-Jonin. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 83-98.

Le verbe coréen “alta”, précédé d’une proposition nominalisée à l’aide du nom dépendant “cwul”, peut être interprété aussi bien comme un verbe modal dynamique exprimant une habileté que comme un verbe à modalité épistémique factive, contre-factive ou non-factive. Dans les cas de modalité dynamique ou factive, le nom dépendant “cwul” peut être suivi de la marque accusative, alors que celle-ci n’est pas admise dans les cas de modalite contre-/non-factive. L’absence de la marque accusative n’entraîne cependant pas systématiquement une interprétation contre- /non-factive. Cette étude met en évidence les paramètres syntaxiques et sémantiques associés à chaque modalité du verbe “alta”. L’hypothèse défendue est que l’interprétation contre-/non- factive du verbe “alta” est liée a la grammaticalisation de ce dernier, qui perd son autonomie syntaxique et entraîne une réanalyse syntaxique et interpretative.

4
Sémantique desjugements épistemlques: degré do croyance et prime on charge. / Laurent Gosselin. // Langages. 2014, Vol. 193.
2014
p. 63-82.

Cet article propose une nouvelle analyse des jugements épistémiques (X croire/savoir/s’imagine que p) dans le cadre de la Théorie Modulaire des Modalités (Gosselin 2010). Après avoir critiqué l’application à la sémantique linguistique de certains principes de la logique épistémique (comme celui de l’objectivité du savoir), nous proposons une analyse énonciative de la factivité, qui se trouve nettement distinguée à la fois du degré de croyance et de la factualité. Dans ce cadre, nous traitons de la factivité dans le discours rapporté et de la projection des présuppositions. Nous montrons enfin que cette analyse syntactico-sémantique de la modalité peut servir de base à une approche pragmatique de la modalisation dans le discours.